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20h « Confidence »
La musique d'Andrea Caparros & Emile Melenchon transpire des émotions qui sont livrées dans la plus grande sincérité. Leurs compositions sont issues d’histoires, d’épreuves et d’instants de joies, façonnant un mélange de textures qui viennent agrémenter la palette des sons et des sens. L’influence Brésilienne est au cœur de ce projet musical en duo voix/guitare et looper mais laisse place à l’improvisation et à l’instantané pour en faire un duo singulier et complice. Les artistes vous dévoilent leur nouvel album de compositions « Confidence »
"Confidence" / "Sambadalu"
Emile Melenchon - Guitare
Andrea Caparros - Voix
Restauration possible dès 19h avec TradiStreet
20h Première Partie - Atelier de l'IMFP
Restauration possible dès 19h avec TradiStreet
21h Duo Olivier Ker Ourio / Manuel Rocheman
Un ami offrit un jour à Olivier Ker Ourio « Affinity », le sublime album que Bill Evans enregistra en 1978 avec Toots Thielemans. Cette découverte fut décisive dans sa vie de jazzman et joueur d’harmonica chromatique. « Je reçus à son écoute une claque himalayesque, se souvient-il. C’est par ce disque que j’ai vraiment découvert l’harmonica jazz et toutes ses possibilités. Devant un tel Everest, j’ai failli arrêter la musique. Quelques jours plus tard, je me suis ressaisi en me disant que si Toots avait gravi un tel sommet, il y avait pour moi un chemin possible, une lumière au loin sur cette voie escarpée. Depuis lors je me suis attelé à la tâche en cherchant à trouver ma propre voix. » En transformant le plus enfantin et ingrat des instruments en un orgue à bouche par lequel l’harmonie « respire » naturellement, dans le sillage de son Maître mais en sachant se démarquer de son influence, Olivier a réussi son pari : trouver sa voix en jouant de son « chrome sandwich » (comme se plaisait à le nommer l’Oncle Toots) avec autant de souplesse et facilité qu’un grand saxophoniste, avec un sens harmonique très sûr, une sensibilité lyrique affirmée (« jouer de l’harmonica, c’est être quasiment chanteur ») et beaucoup de feeling.
Au départ ces bandes enregistrées sur le vif dans la chaude intimité d’un club (le Petit Duc à Aix-en-Provence, lieu très convivial animé par Gérard Dahan et le Hot Club de Lyon, présidé par Ludwig Laisné) n’avaient pas vocation à être un jour publiées. C’est à leur réécoute qu’Olivier et Manuel se sont convaincus qu’il était temps d’en faire un disque qui témoigne de leur entente mutuelle et d’un compagnonnage de plus de trente ans. Une évidence : le public par la qualité de son écoute est ici essentiel dans la réussite de leurs libres échanges. Sa présence proche et son attention bienveillante stimulent en retour les deux amis pour porter la musique à un degré d’incandescence plus élevé, inattendu.
« On ne s’accorde musicalement que si d’abord on s’accorde humainement». On peut compléter cette parole de Manuel par cet apophtegme de Cioran : « Je crois que la musique est vraiment le seul art capable de créer une complicité profonde entre deux êtres. » Qu’est-ce que l’affinité ? Une forme intime de voisinage (affinitas en latin) qui exprime un puissant degré de proximité à l’autre avec qui on a le bonheur de partager une communauté de goûts. C’est précisément ce qui se passe tout au long d’« Affinities ». Double entente, connivence, complicité, relation quasi télépathique, libre circulation des énergies, même longueur d’ondes, tels sont les mots et expressions qui caractérisent les affinités qui relient Manuel et Olivier dans leur amicale conversation. Cela donne, sans le soutien d’une section rythmique, un dialogue en toute confiance, sans filet ni artifice, jamais duel, où les deux complices ne s’autorisent aucune fuite de présence. Ici l’échange ne se réduit jamais à une simple suite de répliques, mais se vit dans le mouvement même de la musique. En même temps, sur le fil de l’instant, ils s’écoutent, ils se parlent, bref ils s’entendent à merveille. Toujours aux aguets, le pianiste accompagne, anticipe et prolonge avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité le chant ondoyant d’Olivier. C’est que Manuel connaît bien l’art de poser les notes justes, de placer les accords exactement là où l’harmoniciste a besoin de faire respirer ses phrases. Par la variété du timbre et de ses effets, par ses élégantes glissades et feulements sensuels (« une sorte de miaulement roucoulé » selon cette belle formule empruntée à Colette), par la fluidité de son phrasé et la précision de sa mise en place, le jeu de Ker Ourio s’affirme au fil des plages au diapason de celui de Rocheman.
Le répertoire, depuis longtemps rôdé en club, reflète ici parfaitement l’amour des deux amis pour des mélodies riches et stimulantes pour l’improvisation. Au menu, deux titres déjà présents dans « Affinity » en 1978 : I Do it for Your Love, sublime mélodie infectieuse signée de Paul Simon et The Days of Wine and Roses de Henry Mancini. Leur écoute comparée s’avère un bon test pour vérifier que les versions que nous offre ici le duo « Affinities » ne sont en rien le copier-coller des celles de Bill et Toots. Plutôt une nouvelle visite en forme de prolongement original. En plus de titres de la plume de Dave Brubeck, Wayne Shorter, Michel Legrand et Serge Gainsbourg, chacun des deux compères a choisi de partager sa composition fétiche. Pour Manuel, c’est le magnifique Just Love précédemment publié en solo sur le disque « At Barloyd’s » en 2021 et « Paris-Maurice » avec Nadine Bellombre en 2013. Cette composition a décidément tous les atouts pour devenir un standard. Pour Olivier, c’est Siroko, thème entêtant déjà enregistré, entre autres, avec Ralph Towner en 2005 dans un album éponyme et avec Emmanuel Bex en 2014 dans « Perfect Match ». Au final, tout cela donne un album surprenant, vivant, subtilement « cultivé » à écouter et réécouter jusqu’au bout de la nuit. Et plus si affinités… Pascal Anquetil
youtube
Olivier Ker Ourio - Harmonica
Manuel Rocheman - Piano
20h - Première Partie - Atelier de l'IMFP
Restauration possible
21h - Moses Patrou
Chanteur, song-writer, compositeur et mutli-instrumentiste new-yorkais originaire du Tenessee, fils du pianiste chanteur Johnny Chimes, Moses accompagnait son père à l’âge de 14 ans dans les clubs du Midwest. Élevé au blues, Moses Patrou tombe vite amoureux de la musique et surtout des percussions, art qu’il développera au côté du Clyde Stubblefield en personne (le funky drummer de James Brown) et qu’il peaufinera en s’installant temporairement au Brésil et à Cuba. Après avoir aussi gouté aux fanfares dans les rues de New-Orleans, Moses devient membre du désormais coté Young Blood Brass Band, basé à New-York. C’est là-bas, à Harlem, qu’il officie comme professeur de percussions latines et africaines.
Après Introducing Moses Patrou, son premier album produit par Léo Sidran, puis son EP Can’t stop vol.1, il sort en 2025 son 3e opus Confession of a fool. Logiquement, l'éclectisme de son parcours se reflète dans ces albums solo. Moses Patrou s’y révèle multi-instrumentiste de talent, concoctant avec finesse rythmes et parties de claviers, entre titres funky à la Meters, ballade soul, blues au swing décontracté et pulsation second line.
En live, tantôt derrière la batterie, tantôt derrière l'orgue, Moses partage avec générosité son authentique amour de la musique. Au travers de son large répertoire de compositions mais aussi de covers (The Meters, Taj Mahal, Bill Withers etc...), il envoûte musiciens et public avec son groove puissant et sa voix chaude. De quoi faire le plein de good vibes à coup sûr.
C’est à New York en 2009 que Moses rencontre le pianiste-chanteur hyèrois Pierre Sibille, qui l’invite à venir jouer sa musique en France, avec des musiciens de son collectif Blues'up. Le succès musical et humain de cette première tournée française l’amènera à renouveler l’expérience plusieurs fois dans les années 2010. Prochaine tournée sud-française en mai 2025, avec une escale à Salon le 13 mai. Le groupe invitera ce soir là l'excellent pianiste et chanteur marseillais Julien Brunetaud, jazzman spécialiste du blues et du boogie.
Moses Patrou : chant lead, batterie
Pierre Sibille : clavier, choeurs, harmonica
Ludovic Briand : guitare, choeurs
Sam Favreau : basse
Julien Brunetaud : piano, chant
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